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Elèves, à vos claviers!

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/fc/Computer_keyboard.gif/220px-Computer_keyboard.gif

Si les claviers ont envahi les auditoires, remplaçant la prise de notes "à la main", il est surprenant de constater qu'aucune formation en dactylographie n'est prévue dans le programme du 3ème cycle en secondaire. Quelques professeurs de français, eux-mêmes aguerris à ces techniques ont intégré des pratiques de façon isolée.

Aux Etats-Unis, les élèves passent très rapidement à l'écriture

clavier, à peu près vers la 4ème primaire. L'écriture manuelle dite "cursive", "liée" ou "en attaché" perd du terrain au point où

"une majorité d'Etats ne jugent plus nécessaire d'enseigner l'écriture cursive" (in Le Soir, L'écriture cursive lutte pour sa survie, mardi 14 mai 2013). Des adversaires (dont Michelle Dresblod et Karin James, spécialiste en neurosciences) à cette position radicale donnent des arguments en faveur du maintien de l'apprentissage de l'écriture

cursive: je cite

  • développer la réflexion en faisant descendre les informations de son cerveau

  • favoriser l'apprentissage de la lecture et favoriser des compétences motrices qui servent au développement cognitif de l'enfant

  • stimuler les créations de synapses

  • favoriser la synchronisation des hémisphères gauche et droit du cerveau

D'autres arguments sont avancés: pouvoir avoir accès à son "héritage culturel" par exemple, lire la déclaration d'Indépendance.

Pourrait-on de ce côté de l'atlantique réfléchir à une solution

médiane qui, tout en conservant l'apprentissage de l'écriture cursive,

procurerait aux élèves des outils pour maîtriser le clavier en fin de secondaire?

 
La vision d'un enseignant sur l'école

Extrait de la vidéo d'Itinera Institute: interview de Pierre Pirard, enseignant à Molenbeek

(début à 4m57)

 
Les postures des élèves

Vidéo très intéressante de la plateforme française: neopass@ction de l'Ifé (Institut français d'éducation) avec lequel Marcourt veut collaborer pour la formation des nouveaux enseignants

Chez les élèves, cinq postures traduisant l’engagement des élèves dans les tâches ont été identifiées. Les élèves les plus en réussite disposent d’une gamme plus variés de postures et savent en changer devant la difficulté :

  • La posture première correspond à la manière dont les élèves se lancent dans la tâche sans trop réfléchir.
  • La posture ludique-créative traduit la tentation toujours latente et plus ou moins assurée de détourner la tâche ou de la re-prescrire à son gré.
  • La posture réflexive est celle qui permet à l’élève non seulement d’être dans l’agir mais de revenir sur cet agir, de le « secondariser » pour en comprendre les finalités, les ratés, les apports.
  • La posture de refus : refus de faire, d’apprendre, refus de se conformer est toujours un indicateur à prendre au sérieux qui renvoie souvent à des problèmes identitaires, psycho-affectifs, à des violences symboliques ou réelles subies par les élèves.
  • La posture scolaire caractérise davantage la manière dont l’élève essaie avant tout de rentrer dans les normes scolaires attendues, tente de se caler dans les attentes du maître.

 

Bucheton, D., Soulé, Y. (2009). Les gestes professionnels et le jeu des postures de l’enseignant dans la classe : un multi-agenda de préoccupations enchâssées. Education & Didactique, 3(3), 29-48.
Bucheton, D.(Dir) (2009). L’agir enseignant : des gestes professionnels ajustés. Toulouse : Octarès.

 
La remédiation immédiate

Ce serait LA solution à l'échec scolaire...mais impossible à mettre en oeuvre pour des raisons budgétaires. Article du Soir, La remédiation immédiate est-elle une chimère?, 5 décembre 2012

Des initiatives voient le jour dans des écoles, comme à l'Athénée Royal Crommelinck à Woluwé-St-Pierre où certains professeurs travaillent en binôme avec une psychopédagogue en classe afin de donner aux élèves de 1ère et 2ème secondaire des outils pour faire attention, mémoriser, pour installer des habitudes qui leur conviennent dès le début du secondaire.

 

 
Enseigner et faire apprendre

Pas facile, aujourd'hui de trouver de l'intérêt, quand on est enseignant, dans les nombreux " nouveaux courants pédagogiques"... Pour preuve, le témoignage de cet enseignant:

Extrait de La Libre, mis en ligne le 12/11/2012

Chacun [chaque enseignant] analysera son propre mérite, mais de l’expérience des formations que j’ai personnellement vues, je ne suis pas enclin à allonger ou multiplier les enseignements pédagogiques. Ou alors confions ceux-ci aux enseignants qui réussissent. Retenons qu’un des buts de l’enseignement c’est amener l’étudiant à "apprendre à apprendre". Non pas en le laissant patauger seul, mais en accélérant et en dirigeant son art de faire les bonnes recherches, en lui offrant de la pratique pour qu’il retienne, en l’aidant à acquérir des solides connaissances de base, en le motivant et en lui donnant confiance en lui. En l’amenant à la rigueur et la concentration. En lui communiquant de l’intérêt pour tout, le plaisir de l’effort et du travail bien fait. En se mettant à la place de l’élève qui ne comprend pas. Et en lui trouvant de bonnes lectures...

Paul BIENBON, Enseignant.

N'est-ce pas exactement de cela qu'il s'agit? Faire apprendre aux élèves et ne pas enseigner...

Découvrez le blog de didactique professionnelle de Henri Boudreault Ph.D. professeur à l'UQAM en enseignement en formation professionnelle et technique, Avez-vous un truc?

 

 
Etes-vous plutôt tireur ou pointeur?

Bernard Pivot, dans une interview dans le Références, Soir, 20-21 octobre 2012, revient sur l'opposition entre les tireurs

et les pointeurs: "Fait-on confiance à la force, aux chocs, à la vitesse?

Ou a-t-on tendance à réfléchir, à aller en douceur (...)? On change de catégorie dans la vie."

 
La fameuse constante macabre

Il s'agirait d'un taux d'échec constant qui garantirait la crédibilité du professeur et son autorité

(extrait de l'article: Evaluation, zéro pointé pour les cotations de Studeo, magazine de l'étudiant, supplément du Soir, septembre 2012).

La conséquence étant une impossibilité pour les élèves en échec d'en sortir...

Pierre Mathues prend position dans le Soir de mercredi 10 octobre 2012 en lançant un pavé dans la mare:

[à propos d'un cours d'actualité] J'ai fait réussir toute ma classe.

On me dit: "Comment tu fais?", je réponds: "

Je pouvais tous les péter -deux questions vaches et ils avaient tous zéro.

C'est ça le but? Ou c'est leur faire lire la gazette?

 
Vous avez dit: "étudier?"

Extrait de l'étude 2011, Remédiation, CGé

Apprendre à apprendre, Anne CHEVALIER

Comme nous l’avons vu plus haut, cette partie s’appuie sur les réflexions

issues de journées de formation adressées à des enseignants.
Quelle que soit la méthodologie mise en place en classe, il y a un moment

où l’apprentissage appartient à l’élève. C’est ce qu’on dénomme communément « étudier ».

Mais, enseignants et élèves ne mettent pas toujours le même sens derrière ce mot.


Pour mettre cette distance en évidence, il était demandé aux participants

des formations de se mettre d’accord, en sous-groupes, d’une part,

sur six actions qui traduisent ce à quoi les enseignants pensent

quand ils disent aux élèves d’étudier et, d’autre part,

sur six actions des élèves lorsqu’ils étudient.
Sans entrer dans les détails des productions, voici les verbes qui

sont apparus de façon récurrente dans les affiches :

côté professeurs : comprendre, se poser des questions,

synthétiser, mémoriser, appliquer, transférer,

côté élèves : copier, lire, relire, apprendre par coeur,

refaire les exercices.

Cette activité a chaque fois atteint son but, à savoir amener une prise de

conscience auprès des enseignants du malentendu entre ce qui est attendu

de la part des professeurs et de ce qui est réellement mis en oeuvre par les élèves.

L’anagramme suivante, mise en avant lors d’une formation, résume assez bien cette distance.

Pour les uns, il s’agit de RELIRE des notes alors que, pour les autres,

l’objectif est de RELIER des savoirs à des situations (souvent nouvelles).

 
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